Huahyopata - Guide Pérou - Pasión Andina

Huahyopata

Coincé entre le bassin amazonien et les montagnes andines, Huahyopata est une charmante destination sur la route de la Vallée sacrée. Le tourisme rural donne le ton.

Escapade à Huayopata

C’est dans une vallée de montagnes au sud du Pérou que se cache Huayopata. La région est plantureuse, la rivière Lucumayo l’arrose de ses flots, avant de se jeter tumultueusement dans la rivière Urubamba. C’est encore le pays des Andes, avec ses vigognes et ses bergers, mais les chaînes de montagnes ne sont plus infranchissables, le froid n’est plus si rigoureux, les prairies alternent avec les arbres et les fruits tropicaux. A la différence des villes centrales de Cusco, où triomphe le tourisme nature et d’aventure, le district d’Huayopata conjugue l’alpinisme et l’agrotourisme avec brio. Des sommets enneigés entourent la vallée, dont Veronica, pour ne nommer que le plus célèbre. On fait une visite dans une fabrique de café ou de thé, on découvre le processus de transformation du cacao avant de finir par une dégustation. Et bien entendu, nombre de souvenirs archéologiques jalonnent le circuit.

Notes historiques

Le district de Huayopata est né officiellement le 2 janvier 1957. Son fondateur n’est autre que le dictateur Ramon Castilla, qui choisit Huyro comme capitale. Jusqu’en 1903, Huayopata dépendait de la province d’Urubamba, avant de passer sous tutelle de la province de la Convention.

Lorsqu’on parle de Huyro, l’image de champs de théiers à perte de vue vient tout de suite à l’esprit. Le thé a fait son entrée au Pérou à l’aube des années 1950. Les premiers essais de culture ont été réalisés à Huyro. La plante trouva des conditions extrêmement propices pour son développement : un relief vallonné et rebelle, une altitude moyenne de 1 524 mètres et une pluviosité généreuse. L’année 1971 est gravée à jamais dans les annales : des maisons de particuliers ont été démolies sur l’accord du maire pour octroyer des terres cultivables à la coopérative de Huyro. Comme on s’en doute, la mesure a suscité un abondant contentieux. Huahyopata est devenu le principal fournisseur de thé au Pérou. En vertu d’une loi de 1960, Huahyopata a perdu son titre de capitale qui fut attribué à Ipal.

Aujourd’hui

Le territoire rural et montagneux de Huayopata fait partie des incontournables de Cusco. La population de Huayopata est estimée à environ 4 819 habitants. Huyro, le chef-lieu du district, concentre plus du tiers de la population. Elle est encore aujourd’hui renommée pour la production de thé. Que vous projetez de visiter des ruines inca, de vous baigner dans une source chaude, ou de pratiquer une discipline sportive comme le ferrata, la destination répond à toutes les envies.

À voir et à visiter

Quoi de mieux qu’une escale à Huayopata avant de prendre la route du fameux site de Machu Pichu ! Vu le nombre important de sites et de monuments à découvrir, le tourisme de séjour est préférable au tourisme de passage. Restez donc une journée pour explorer la ville et les attractions environnantes. 

Patrimoine archéologique

Le centre archéologique de Huamanmarca 

À une dizaine de kilomètres au sud de Huyro se dresse le complexe archéologique de Huamanmarca. Le nom de celui-ci vient de l’association de deux mots quechua, dont le sens pourrait être rendu par « terres de faucon ». L’honneur de sa découverte en 1961 revient à María Rostorowski. Dans son livre, la chercheuse confie que le magnifique palais a servi de résidence à Tupac Yupanqui, le deuxième empereur Inca, qui a régné entre 1471 et 1493. Le complexe abrite des ushnu, structures pyramidales utilisées à des fins religieuses. Les ruines de Huamanmarca sont les plus importantes de la région. À ne rater sous aucun prétexte après une partie d’escalade au col de La Veronica.

La forteresse de Kuleap

Découverte en 1843, cette superbe ruine se trouve à moins de 30 kilomètres de Huyro. Elle remonte plus loin que l’empire Inca. Concernant l’usage d’affectation de la forteresse, les avis des archéologues sont partagés : les uns soutiennent que Kuleap remplissait une vocation défensive, alors que d’autres y voient une salle de stockage de vivres avec un temple dédié au culte du dieu de l’agriculture. Lequel des deux a raison ? En considérant l’emplacement sur la colline Cerro La Baretta, on pencherait pour la première hypothèse. Mais celle-ci est contredite par les frises géométriques à valeur décorative. Des divinités en forme de serpent et de félin sont représentées aux côtés de figures anthropomorphes. Tout au moins, l’âge de la construction, estimé entre 1140 et 1450 ap. J.-C., fait l’unanimité. Environ 420 bâtiments sont recensés dans la forteresse. Les habitations sont de plan circulaire. La présence d’une ville basse et d’une ville haute trahit une société fortement hiérarchisée. Ne manquez pas cet héritage de la culture Chachapoyas.

Inka Tambo 

L’inca tambo est un joyau architectural inca. Il ressemble par son dallage à une construction Chachapoyas, mais les tours ont une finition polie et soignée. Pour vous mettre l’eau à la bouche, la ruine se trouve à plus de 2 127 mètres d’altitude. Une vue imprenable sur les paysages andins !

Patrimoine naturel

L’aire de conservation d’Abra Malaga 

Pour une balade d’écotourisme mémorable, direction Abra Malaga, une aire de conservation privée fondée en 2007. Les dernières forêts de quenoales y prospèrent sur plus de 1 050 hectares. A titre d’information, c’est la seule espèce d’arbre indigène qui pousse encore dans les sommets enneigés des Andes. Des espèces fragiles et menacées s’y rencontrent, comme le condor des Andes, le cynclode royal ou le fournier jaunâtre. Les amoureux d’oiseaux seront comblés !

Bear Fall ou Chute des Ours 

Près du village de Sicre, le Bear Fall est une attraction très fréquentée. Outre l’expérience de la verticalité  ̶  la cascade tombe de 75 mètres de haut  ̶ , les visiteurs adoreront la compagnie des ours à lunettes.

Chute d’Illapani

Pour se la jouer sportive, il est possible de poursuivre vers la chute d’Illapani, située dans l’Echarate voisin.  Belle végétation sauvage.

Festivals culturels

Fidèles à la tradition espagnole, les habitants de Huayopata sont dévoués corps et âme à la foi catholique. De nombreuses fêtes ritualisent leur dévotion : la fête de Santa Cruz, célébrée le 3 mai ; la fête de la Vierge du Carmen, se déroulant le 9 juillet ; l’Assomption. Chaque année, des cérémonies inca se tiennent également en grande pompe sur le site archéologique de Huamanmarca.

Quand partir

La meilleure période pour venir à Huayopata est comprise entre avril et octobre. Juste à la fin de la saison pluvieuse, un climat plus sec favorise les activités en plein air. Prévoyez toutefois des vêtements chauds pour la soirée. La majorité des visiteurs viennent durant le Festival du Soleil ou les autres festivals folkloriques.

Comment s’y rendre

Huahyopata est facile à repérer, parce qu’elle est la porte d’entrée de la Convention. Près de 17 km de route séparent la station du sanctuaire de Machu Michu. Elle est à 35 km de Santa Teresa. Entre les combis, les taxis ou les collectivos, vous trouverez sûrement la solution de déplacement qui vous convient.

Vous aimerez…

- Admirer le condor des Andes en plein vol ;

- Faire le tour de la biodiversité andine dans l’aire de conservation d’Abra Malaga ;

- Gravir les pics enneigés d’Urupampa ;

- Faire une pause fraîcheur au bord des cascades ;

- Découvrir les merveilles du patrimoine inca ;

- Savourer d’excellentes spécialités locales.

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